AccueilFinancePalmarès Altares des défaillances d’entreprises du 1er trimestre 2015

Palmarès Altares des défaillances d’entreprises du 1er trimestre 2015

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Cette hausse importante a pour conséquence une menace forte sur les emplois. Ainsi, ce sont plus de 66 000 emplois qui sont menacés. Il ressort également de cette étude que les micro-employeurs, c’est-à-dire ayant une masse salariale comprise entre 1 et 2 salariés, et les PME, c’est-à-dire ayant une masse salariale inférieure à 49 salariés, sont les plus touchés par les procédures collectives.

La relance de fin 2014 s’est stoppée début 2015

Thierry Millon, directeur des études Altares, confirme cette tendance :

« Depuis un an, les petits employeurs portent les stigmates de cette reprise qui tarde à s’enclencher. Mais, les PME sont à leur tour victimes d’une rechute. Si les plus grandes d’entre-elles, celles de plus de 50 salariés, emboitent prudemment le pas de la reprise, les PME plus modestes ont encore une activité irrégulière et insuffisante. Conséquence, 800 PME de 10 à 19 salariés (+ 12 %) et 350 de 20 à 49 salariés (+ 26 %) ont déposé le bilan ce premier trimestre 2015 ».

Par ailleurs, l’étude relève que les sociétés commerciales concentrent les trois quarts des défaillances.
Les TPE sont les plus nombreuses dans l’économie et donc dans le champ des défaillances. L’essentiel d’entre elles sont des SARL et non des artisans. Environ 14 000 des 18 000 procédures collectives de ce trimestre, soit 77 %, ont été ouvertes sur des sociétés commerciales (principalement des SARL) ; c’est 10 % de plus qu’un an plus tôt. Les artisans ou les commerçants individuels couvrent moins de 2 800 jugements, un nombre en retrait de 3 % sur un an et 7 % sur deux ans.
Parmi les autres catégories juridiques en panne d’activité ou de financement figure le monde associatif. 240 associations ont connu un redressement ou une liquidation judiciaire au cours de ce premier trimestre 2015, c’est 25 % de plus par rapport au début d’année 2014 et 52 % par rapport à début 2013.

Autre fait : les entreprises plus anciennes sont plus vulnérables. Traditionnellement, le focus se porte sur les entreprises de créations récentes dont la moitié ne parvient pas à passer le cap des cinq ans. C’est pourtant bien sur les plus âgées que se concentre désormais le risque. En effet, les difficultés affectent davantage les structures employeuses ; or celles-ci sont généralement plus anciennes que des entreprises jeunes souvent sans salarié. La quasi-totalité des entreprises défaillantes crées il y a plus de 15 ans ont un ou plusieurs salariés. Ainsi, si les défaillances d’entreprises de moins de trois ans reculent de 3 %, en revanche, le rythme croît avec l’âge de la structure. Jusqu’à dix ans, le nombre de RJLJ progresse de 7 %, puis augmente jusqu’à atteindre + 74 % pour les sociétés créées il y a plus de 50 ans.

Enfin, force est de constater que la plupart des régions françaises ont démarré l’année 2015 dans le rouge. Une procédure collective sur cinq est francilienne ; la région donne donc la tonalité nationale. Or, ce 1er trimestre 2015 est compliqué en Île-de-France. Le nombre de jugements d’ouverture bondit de 10 % à plus de 3 500. Les deux autres régions fortes, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-D’azur sont-elles-aussi en souffrance avec une hausse du nombre de redressements ou liquidations judiciaires de 11 % avec respectivement 1 847 et 1 939 jugements. Ce podium concentre à lui-seul plus de 10 000 des 17 700 RJLJ du trimestre.

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