Le cashback est une technique promotionnelle ultra-démocratisée dans les pays anglo-saxons. Depuis quelques années avec la hausse des achats en ligne, cet outil tend à se développer sur le marché français. Vu comme un réel levier de vente par les e-commerçants, une multitude de start-up françaises se spécialisent dans ce mode d’affiliation.
Malgré sa faible notoriété en France, le cashback représente un fort potentiel dans les années à venir pour les marchands et les cashbackers puisque cette technique va inciter les cyberacheteurs à consommer “malin”.
Présentation, origines et fonctionnement
Le cashback, qu’est-ce que c’est ?
Un cashback est une offre promotionnelle par laquelle une plateforme web s’engage à rembourser à ses acheteurs membres une partie du prix de commande initial. Pour chaque achat effectué le cyberconsommateur va cumuler des euros dans sa cagnotte.
Au bout d’un certain montant, la somme de la cagnotte est encaissable par plusieurs moyens comme par virement PayPal ou bancaire. L’avantage du cashback est qu’il peut être cumulable avec d’autres promotions et les soldes.
Les origines du concept
Le cashback a été créé aux Etats-Unis il y a plus de quarante ans sous la forme de “reward programs” ou programmes de récompense dans les magasins.
Le but : fidéliser les consommateurs. Aujourd’hui, c’est un réel phénomène culturel dans les pays anglo-saxons.
Comment ça marche ?
Le mécanisme est simple : pour obtenir ces prestations promotionnelles, l’internaute doit d’abord s’inscrire à une plateforme de cashback.
Après avoir choisi le marchand, le cyberacheteur sera automatiquement redirigé vers la page web du e-commerçant partenaire tout en restant connecté au site de cashback.
Une fois l’achat effectué, le marchand verse une commission au cashbacker qui, par la suite, reverse une partie de cette commission à l’acheteur en ligne.
C’est ainsi qu’un acheteur membre d’un site de cashback arrive à cumuler une certaine somme d’argent sur son compte.
Un marché qui ne fait pas l’unanimité
Le marché anglo-saxon conquis
C’est sur le marché américain que l’offre cashback est la plus développée. Réaliser ses achats grâce à des promotions est une vraie tendance culturelle aux Etats-Unis. Il n’est donc pas étonnant de voir que plus de 60% des consommateurs américains utilisent des cashbacks et des codes promotionnels pour faire leurs achats en ligne. De plus, le cashback s’est répandu sur le réseau physique grâce à des cartes de paiement en partenariat avec des stations essences, magasins culturels, etc.
En ce qui concerne le profil des consommateurs britanniques, ils partagent la même passion des achats en promotion que les américains. Le marché du cashback a explosé au Royaume-Uni en 2005 lorsque certains acteurs du cashback ont doublé le montant de la rémunération. En effet, entre 80% et 100% de la commission est versée aux cyberacheteurs par le cashbacker.
Le marché français est encore frileux
C’est un marché qui est encore très peu exploité. Seulement 11% de la population française fait appel aux offres de cashbacks pour effectuer leurs achats. Ce faible pourcentage n’est pas anodin : seulement 50% à 70% de la commission est reversée aux consommateurs, ce qui entraîne une basse rémunération pour les consommateurs membres.
Il existe également une réticence de la part des cyberacheteurs français à l’égard de cette culture d’achat, certains d’entre eux ne comprennent pas d’où vient la rémunération et croient à une arnaque.
Les start-up françaises à la conquête du cashback
Même si le marché du cashback en France n’est pas encore un succès, il est censé être soutenu par la dynamique de croissance du e-commerce. Et ça, quelques start-up l’ont bien compris. C’est d’ailleurs le cas de la nouvelle plateforme web Prescrit.
La start-up aixoise, qui a lancé son site internet de cashback en 2016, partage en moyenne 80% de la commission versée à ses membres. Prescrit veut concurrencer les plus gros acteurs du marché du cashback en s’appuyant sur le modèle anglo-saxon. En effet, cette nouvelle start-up a fait le choix de moins se payer pour proposer à ses membres une meilleure rémunération.
Prescrit compte aujourd’hui plus de 1 200 e-commerçants partenaires. Elle a bien l’intention de conquérir ce marché pour, à terme, se développer sur le cashback en boutique physique avec un système sur smartphones.
Des problèmes de tracking nuisent à l’image des cashbackers
Le tracking est un système de traçage des ventes sur internet. Ce sont les plateformes d’affiliation qui s’occupent de cette prestation en mettant en relation le cashbacker et le e-commerçant.
Mais depuis quelques années, le tracking rencontre des problèmes surtout avec l’essor des tablettes et des smartphones. Les allers-retours des cyberacteurs sur différents sites brouillent le tracking.
Cela peut entraîner le refus du versement de la commission par le e-commerçant. Dans ce cas, le cashbacker peut décider soit de verser quand même le cashback au client mais il y aura un impact sur sa marge, soit de ne rien donner au membre qui causera l’augmentation des réclamations des clients et donc la dégradation de son image.
Il est donc indispensable de résoudre ces failles de tracking.