Dans ce contexte, et même si ce chiffrage n’est que provisoire, la question du maintien de plusieurs centaines d’emplois se pose. Il ne semble pourtant pas être question d’une quelconque restructuration salariale, mais plutôt d’une refonte de l’organisation des différentes activités de la multinationale.
Un plan de compétitivité pour redresser la barre
Si les plus pessimistes voient déjà un démantèlement probable d’Areva, du côté des dirigeants et des politiques, la tendance serait plutôt à l’apaisement. Un repositionnement stratégique est à envisager, au travers d’un rapprochement avec un autre leader de l’énergie en France : EDF. C’est pourtant cette dernière qui est pointée du doigt. En effet, certains voient dans la position délicate d’Areva un désintérêt de la part d’EDF qui a préféré se tourner vers des fournisseurs étrangers plutôt que de s’adresser à l’entreprise française, notamment pour des approvisionnements en uranium.
Cependant, les difficultés d’Areva sont également structurelles, avec une difficulté notable à gérer les différents projets dans lesquels le géant de l’énergie est engagé. Comurhex 2 et J.Horowitz notamment, sont deux projets pour lesquels le budget initial a été dépassé de façon trop importante pour que l’entreprise puisse absorber le delta sans problème. Selon plusieurs sources, l’Etat s’apprêterait à recapitaliser le groupe, pour tenter de le sauver et de le remettre sur les rails. En tout état de cause, la multinationale doit communiquer un plan de sortie de crise très attendu autour du 4 mars 2015.