Le groupe Mobilier Européen, propriétaire de plus de 200 magasins d’ameublement sous les marques Atlas, Fly et Crozatier en Europe, avait été placé sous procédure de sauvegarde en juin dernier, le groupe vient de demander son placement en redressement judiciaire. Depuis le début de la procédure, treize repreneurs auraient manifesté leurs intérêts.
Procédure de sauvegarde
Fondée en 1964 par la famille Rapp, l’entreprise alsacienne a développé les enseignes Atlas et Crozatier, dans le mobilier de style traditionnel, et Fly pour le style jeune habitat. L’entreprise française appartient aujourd’hui au groupe Mobilier européen.
En 2013, le groupe possédait 249 points de vente. En mars dernier, il a cédé au groupe Conforama ses 19 magasins Fly suisses ainsi qu’un autre Fly et 8 Atlas en France. Toutefois, la cession de ces actifs n’a pas suffi à rétablir les finances du groupe, qui reste le numéro quatre français du meuble derrière Ikea, Conforama et But.
Baisse graduelle du chiffre d’affaires depuis trois ans
Philippe Rapp, le fondateur et coprésident du groupe, a annoncé dans le quotidien, les Dernières Nouvelles d’Alsace, que le groupe a tenté de mettre à profit la procédure de sauvegarde pour trouver des partenaires et des repreneurs mais il explique que « sur les 101 magasins que nous exploitons en propre en France, 57 font l’objet d’une ou plusieurs offres. Ils représentent 1 211 salariés. Pour 44 magasins, il n’y a pas de proposition. Enfin, il y aurait une solution pour nos 98 magasins franchisés ».
Par ailleurs, son chiffre d’affaires a reculé graduellement de 10 % par an depuis trois ans et ses pertes sont devenues insupportables, atteignant 17 millions d’euros pour l’exercice 2012-2013, pour un chiffre d’affaires de 744 millions.
Lourdes suppressions d’emplois au siège social
Un responsable de la communication de la direction de Mobilier Européen a indiqué que le « périmètre de reprise s’établissait à treize offres », sans donner plus de détail sur les repreneurs.
Une source syndicale a rapporté que les offres présentées par la direction au personnel permettraient de sauver 1 211 emplois sur 1 818. A Kingersheim (Alsace), siège social du groupe, seuls 50 des 330 salariés pourraient être repris. Philippe Rapp affirme qu’il est « extrêmement préoccupé par l’avenir des salariés du siège. Il ne faut pas se voiler la face, les perspectives ne sont pas bonnes, avec ce chiffre de 50 reclassements probables », conclut-il.
Sandra Ragon, déléguée CFDT au siège, a indiqué que les repreneurs avaient jusqu’au 7 octobre pour faire une offre définitive. Par ailleurs, le tribunal de Mulhouse devrait se prononcer le 29 octobre sur les offres de reprise et le jugement définitif est attendu pour début novembre.