L’entreprise Cheney & Fils, qui avait été placée en redressement judiciaire le 1er juillet, vient d’annoncer la suppression d’une centaine des 300 emplois de son usine de Saint-Just en Haute Loire.
Le PDG, Grégoire Giraud a déclaré que la « la masse salariale était beaucoup trop élevée et les départs volontaires non remplacés ne suffiront pas à la réduire rapidement ». La restructuration devrait être présentée aux salariés d’ici peu dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi, qui « sera important » selon la direction.
Un allégement de la masse salariale de 40%
Lors de ma mise en redressement judiciaire, le 1er juillet, l’administrateur judiciaire a déclaré aux représentants CGT de l’entreprise qu’il fallait « alléger la masse salariale de 40%, avec un effectif divisé par deux ». Un expert-comptable a été désigné et demande à rencontrer les pouvoirs publics.
Les principaux clients de Cheney & Fils sont les grandes marques de la filière textile, lingerie et corseterie, Chantelle, Simone Pérèle, Maison Lejaby, Aubade, Eminence etc …
Victime du « Made in China »
L’entreprise affirme être victime d’importations de sous-vêtements fabriqués en Chine, qui l’a forcé en 2007 et 2008 de conduire une première restructuration qui s’était soldée par la suppression de 60 emplois.
Jean-Jacques Monge, directeur général nommé par le principal actionnaire, déclare, « nous allons continuer à fabriquer les produits à plus forte valeur pour les secteurs de la santé, de l’habillement, de la décoration et du sport ».
L’entreprise va devoir changer sa stratégie et renforcer sa position de leader européen dans le marché de la lingerie corseterie en se recentrant sur les activités rentables avec une tarification adaptée.