En mai 2014, la production manufacturière française baisse en volume de 2,3 % après un mois d’avril stable. L’activité industrielle n’avait pas subi un repli aussi sévère depuis septembre 2013.
Les jours fériés de mai mis en cause
Le mois de mai a été marqué par des circonstances exceptionnelles à savoir trois jours fériés qui sont tombés un jeudi, offrant potentiellement trois ponts aux salariés. Laurent Clavel, chef de la division synthèse-conjoncturelle de l’Insee, remarque que « cela a logiquement poussé la production à la baisse ». Il poursuit «même corrigée, la production aurait été légèrement négative, ce qui est clairement décevant », conclut-t-il.
Des baisses allant de 1% à 8% selon les secteurs
L’ensemble des secteurs manufacturiers sont touchés enregistrant des baisses allant de 1 à 8%. L’Insee observe que ces replis sont singulièrement forts dans le raffinage (-8%) et dans la fabrication d’équipements électriques et électroniques (-2,7%).
En revanche, la baisse est plus raisonnable dans les industries agricoles et alimentaires (-1%) et dans les matériels de transport (-0,9%).
La reprise menacée
Fin juin, l’Insee anticipait une augmentation de 0,4% de la production au deuxième trimestre, suivie par un fléchissement au second semestre. Au vu de ces résultats négatifs en mai, il n’y a aucune chance de voir la production industrielle repartir au printemps prochain, à moins d’un miraculeux 7% d’augmentation d’ici juin prochain.
A la suite d’une croissance nulle du PIB au premier trimestre, les perspectives de reprise de l’économie au second trimestre sont remises en cause.