La nouvelle orientation de l’usine sera désormais axée sur des pneumatiques à forte valeur ajoutée. En contrepartie, les syndicats ont accepté des évolutions concernant le travail du dimanche et la flexibilité de l’emploi.
Une production haut de gamme
Les syndicats SUD, CFE-CGC et CFDT, en négociations depuis septembre, sont donc parvenus à persuader la direction de réaliser des investissements dans l’usine Michelin de Roanne. Désormais orienté vers les pneumatiques de 18 à 23 pouces, ce site risquait jusqu’alors une restructuration, voire une fermeture. Le Pacte d’avenir 2015-2019, qui prévoit des investissements à hauteur de 80 millions d’euros, va notamment servir à acquérir des dizaines de machines équipées du procédé C3M (pour la fabrication complète d’un pneu).
En passant à la production de produits très haut de gamme, cette usine Michelin se place sur une niche à forte valeur ajoutée, subissant moins de concurrence. Ces investissements de grande ampleur vont permettre à Roanne de devenir l’un des deux sites européens labellisés « ultra haute performance » par Michelin (avec Les Gravanches, près de Clermont-Ferrand).
Flexibilité du travail
Ce Pacte d’avenir va assurer l’existence de 720 postes à temps plein en 2019. Dans une deuxième phase planifiée pour 2020, 80 emplois supplémentaires devraient être créés. La Direction de Michelin s’est également engagée à moderniser des espaces tels que les salles de pause, de restauration ou encore les vestiaires de l’usine construite il y a 40 ans.
De leur côté, les salariés du groupe ont accepté une organisation en 5X8 et un recours facilité au travail dominical. Ces mesures pourraient être également appliquées à La Roche-sur-Yon et à La Combaude, sites où des accords de compétitivité sont envisagés.