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Le dérapage de la nouvelle molécule de Bial

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Biotrial, PME bretonne, a réalisé le test de la molécule BIA 10-2474 au CHU de Rennes. Encore en cours de développement, ce tout nouveau médicament a été testé par des volontaires mais n’a pas eu les effets désirés.

Une molécule Bial, un test Biotrial   

Présenté comme le principal groupe pharmaceutique portugais, Bial a été créé en 1924. Il s’illustre dans le monde de l’industrie pharmaceutique dans divers secteurs thérapeutiques comme le système nerveux, cardiovasculaire ou encore les troubles respiratoires.
Il ne possède pas de site en France mais cela n’a pas empêché la PME française Biotrial de tester l’un de ses médicaments. 

La molécule testée est la BIA 10-2474, encore en cours de développement, elle interviendrait dans le soin de nombreuses pathologies comme les troubles moteurs liés à la maladie de Parkinson, les douleurs chroniques de la sclérose en plaques, l’hypertension ou encore l’obésité.

Sa technologie se base sur des molécules ayant pour but de mimer les effets thérapeutiques du cannabis, soit les endo-cannabinoïdes. Possédant des propriétés antalgiques, elles permettraient de réguler l’humeur des patients, leur plaisir ainsi que leurs douleurs. 

L’essai a été effectué sur six patients en tout. L’un est actuellement en état de mort cérébrale tandis que trois autres sont dans un état neurologique très grave. Cette catastrophe a ainsi retardé les essais de la nouvelle molécule sur 90 nouveaux individus « sains ».
Marisol Touraine, ministre de la Santé, exprime que « ce que nous voyons est inédit ».

Un problème de dosage ?   

Alors que des enquêtes sont en cours afin de comprendre ce dérapage pharmaceutique, de nombreuses questions concernant le dosage sont soulevées. Le professeur Montastruc, exerçant au CHU de Toulouse rappelle que « Les molécules cannabinoïdes ont des effets neurologiques à forte dose. Mais cela peut aussi être dû à l’excipient ou au principe actif, c’est un médicament expérimental. »

Les procédures de tests n’ont initialement pas été effectuées sur l’homme. Une batterie de tests a été réalisée sur des chimpanzés avant d’être faite sur l’homme. Aussi, les tests incluent que la dose prescrite à l’homme est unique, soit inférieure à celle initialement prévue. Cela va permettre de mesurer la tolérance des individus à la nouvelle molécule et de ne pas les mettre en danger. Ensuite la dose est peu à peu augmentée et c’est au premier mois d’essai, le plus dangereux, que les effets sont constatés.  

L’organisme peut aussi mal stocker les molécules. Les cannabinoïdes visent le système nerveux et doivent donc franchir la barrière encéphalique, créée par le cerveau. Ces molécules doivent s’accrocher à des masses graisseuses mais l’organisme en produisant d’autres, elles peuvent être stockées ailleurs et provoquer un surdosage physiologique. 

La dernière piste envisagée est celle du défaut de fabrication. Même si le groupe portugais Bial affirme avoir respecté les normes européennes, une erreur humaine n’est pas à écarter. Un produit toxique, par exemple, aurait pu s’introduire dans la chaîne de fabrication de la molécule.

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