Pourtant ce sont bien les deux géants qui auront eu le dernier mot. Au travers de leur coentreprise Airbus Safran Launchers, les mastodontes de l’aéronautique mettent la main sur près de 34% d’Arianespace, titres détenus jusqu’ici par le CNES.
Crainte pour l’avenir de centaines de salariés
Si l’accord semble convenir à pratiquement toutes les parties, il en est toutefois une qui se sent oubliée. En effet, le gouvernement n’a, semble-t-il, demandé aucune garantie sociale quant à l’avenir des salariés d’Arianespace. De plus, les salariés sont également dubitatifs quant à l’équilibre financier jamais atteint par leur société.
Si le rival américain Space X est à l’équilibre et affiche une santé financière insolente, Arianespace, qui bénéficie pourtant d’un carnet de commandes plein, est loin de tenir tête à son concurrent, ne réussissant à être à l’équilibre que grâce aux subventions versées par les Etats membres. Les salariés craignent ainsi que relancer la santé financière d’Arianespace ne passe par une coupe stricte dans les effectifs : « on peut craindre que la rentabilité attendue résulte avant tout d’une réduction des effectifs de la filière ».