Cette décision a été rendue suite à plusieurs plaintes déposées par des consommateurs et à une enquête diligentée sur plusieurs mois entre 2011 et 2012 par la Direction départementale de la Protection des Populations (DDPP).
Réductions erronées voire inexistantes
Pour condamner le site internet, le tribunal a tout d’abord refusé de lui accorder le statut d’intermédiaire. Ce statut aurait pu permettre à Groupon France de se défaire de toute responsabilité dans cette affaire de tromperie des consommateurs.
A côté de cela, la DDPP a relevé sur plusieurs mois des milliers d’offres transitant sur le site Groupon. A la clé, des promesses de réduction pouvant aller jusqu’à 90%, promesses parfois non tenues. En effet, le cœur du problème réside dans la véracité des réductions annoncées. Si, pour la plupart, les réductions étaient présentes, elles ne permettaient pas un gain pour le consommateur aussi important qu’annoncé. Les prix de base permettant le calcul des réductions n’étaient pas forcément les bons ou les prestations n’étaient pas celles annoncées. Pire, il a même été relevé par la DDPP qu’une réduction présente sur le site n’en était pas une puisque le prix affiché en boutique était le même que le prix affiché après réduction sur le site.
Autant de pratiques commerciales qualifiées de trompeuses par la DDPP et les tribunaux, qui n’ont pas hésité à sanctionner financièrement Groupon. Reste à déterminer si cette décision judiciaire aura un impact ou non sur la santé financière du site qui, entre 2010 et 2012, est passé de seulement trois millions d’euros de chiffres d’affaires à près de 165 millions d’euros.