Mercredi 9 juillet, le gouvernement de Manuel Valls a été sommé par la plus haute juridiction administrative, le Conseil d’Etat, de prendre le décret d’application de la loi sur l’égalité des chances voté en 2006. Cette loi avait pour but de lutter contre les discriminations à l’embauche, en rendant l’adoption du CV anonyme obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Six mois pour appliquer la loi
Le Conseil d’Etat a estimé que « le délai raisonnable imparti » au gouvernement pour rendre la mesure applicable était « dépassé », il accorde néanmoins six mois supplémentaires au Premier ministre pour régler la question et publier le décret d’application dans la foulée.
L’instance juridictionnelle a par ailleurs pris la mesure du dossier, reconnaissant les « difficultés » rencontrées par le gouvernement dans l’élaboration du texte de loi. Il rappelle également que la conduite « d’expérimentations et leur évaluation » ont pris du temps mais ne justifiait cependant pas huit années de retards.
Des conditions préservant l’anonymat
La loi précise que «les informations communiquées par écrit par le candidat à l’emploi doivent être examinées dans des conditions préservant son anonymat». Mais il faut informer les employeurs sur « l’étendue de l’obligation d’anonymisation et les modalités concrètes de sa mise en œuvre au sein des entreprises concernées» explique le Conseil d’État.
Le Conseil d’Etat répond donc favorablement aux plaintes qu’il a reçues au cours de ces huit années émanant de l’association Maison des potes-Maison de l’égalité, du MoDem et de l’étudiant en droit David Van der Vlist.
Le président de la Maison des potes rappelle par ailleurs à ce propos que
Voilà qui va être rectifié.