AccueilJuridiqueLa voiture autonome, source de débats et d'avancées technologiques

La voiture autonome, source de débats et d’avancées technologiques

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Le cadre légal à propos de la voiture autonome n’a pas été encore défini, mais cela ne saurait tarder. La Commission économique pour l’Europe des Nations unies (Unece) a récemment garanti que « la conduite automatisée sera la prochaine révolution de la mobilité ». Des amendements, récemment adjoints à la Convention de Vienne, visent à autoriser les systèmes de conduite automatisée dans le cas où ils seraient ajustés aux règles bâties par les Nations unies et afin qu’ils puissent « être contrôlés, voire désactivés par le conducteur du véhicule ».

Le contrôle automatique de trajectoire, le stationnement automatique ou encore le pilotage automatique dans les embouteillages sont d’ailleurs déjà à l’étude, selon l’Unece.

Le Citroën C4 Picasso autorisé à rouler 3 000 kilomètres en traversant les Pyrénées

Pour tester sa C4 Picasso sans conducteur, PSA Peugeot Citroën a dû obtenir l’autorisation d’effectuer des tests sur route ouverte, l’Europe stipulant encore aujourd’hui qu’aucun objet roulant motorisé ne peut circuler sans conducteur.

En novembre dernier, le Citroën C4 Picasso autonome a d’ailleurs roulé presque 3 000 kilomètres en traversant notamment les Pyrénées.

Selon Carlos Tavares, le PDG de PSA Peugeot Citroën, l’arrivée de la voiture autonome du groupe est prévue pour 2020.

La voiture autonome, zéro risque ?

« 90% des accidents ont pour origine une erreur de conduite, selon François Nedey, directeur technique assurances et responsabilités chez Allianz FranceIl est rarissime de constater qu’un défaut sur un véhicule en soit la cause ». La voiture autonome serait-elle donc le messie mécanique qui fera décroître le nombre d’accidents sur les routes ?

Pourtant, tout récemment, une Lexus sans chauffeur a eu un accident routier. Elle était guidée par un logiciel de Google, qui teste ses voitures autonomes en circulation. Le véhicule roulait alors sur la file de droite. Pour éviter les sacs de sable qui lui faisait face, la voiture a ralenti pour laisser passer quelques véhicules de sa voie de gauche, avant de s’y engager. Seulement, la voiture autonome a évalué que l’autocar devant lequel elle voulait passer allait lui laisser la priorité. Le chauffeur de bus a dû estimer l’inverse et l’accident a eu lieu. « C’est un exemple classique d’arbitrage qui fait partie intégrante de la conduite : nous essayons tous d’anticiper les mouvements des uns et des autres », a expliqué Google. Le géant américain a aussitôt annoncé une modification du logiciel pour mieux prendre en compte le poids des véhicules dans le respect des priorités.

La voiture autonome pourra aussi être sujette au piratage informatique. Récemment, un chercheur en sécurité a réussi à duper les capteurs d’une voiture autonome. La voiture autonome utilise aujourd’hui des lasers qui, installés autour du véhicule, permettent d’appréhender l’environnement en trois dimensions. Le constructeur du modèle n’ayant pas chiffré la communication entre le capteur et le système, le chercheur a pu imiter les signaux reçus par les capteurs en utilisant  un laser classique à 60 dollars et un Raspberry Pi, un nano-ordinateur.

« Nous ne sommes pas réellement enthousiastes vis-à-vis de la voiture autonome » a annoncé le PDG du groupe Renault et de Nissan, Carlos Ghosn. « Il ne faut pas perdre de vue que ce concept pourrait s’avérer très dangereux au cœur de pays sous-développés ne disposant pas d’installations routières adaptées ». Il a poursuivi en expliquant qu’« il faut à présent travailler en amont auprès des autorités de régulation concernées par les moyens à mettre en place, dans la perspective où le conducteur ne regardera plus la route et ne tiendra plus son volant ». Carlos Ghosn a cependant notifié la commercialisation des voitures sans conducteur pour 2019 au Japon et pour 2020 en Europe.

Le Nissan Qashqai évitera la circulation en accordéon et maintiendra les distances de sécurité

Le Nissan Qashqai sera en 2017 le premier véhicule de la marque Nissan, partenaire de Renault, qui jouira de la technologie Piloted Drive. Le single-lane control permettra à la voiture de rouler en autonomie et avec sécurité sur autoroute. Le système de direction active permettra au conducteur du véhicule d’éviter la conduite en circulation en accordéon et de maintenir les distances de sécurité.

Nissan s’est engagé à lancer pour 2020 une gamme de véhicules sans chauffeur qui seront équipés de dispositifs capables de gérer la circulation aux intersections et dans les embouteillages en toute autonomie.

D’autres marques de voitures, comme Mercedes ou Ford, se sont lancées dans la course à l’innovation dans le secteur des voitures autonomes.

La Mercedes classe C qui corrige la direction et réveille son conducteur

« Le conducteur doit devenir un invité à bord, au même titre que les passagers », a annoncé Dieter Zetsche, PDG de Mercedes.

La Mercedes classe C est équipée d’un système prévenant l’endormissement du conducteur. Les caméras du modèle lisent les lignes de chaque côté de la file d’autoroute et un ordinateur se charge de rectifier la direction. La voiture lance trois signaux au conducteur. Il doit alors reprendre le volant à deux mains.

Ford innove pour faire rouler la voiture autonome par temps neigeux

« C’est une chose de conduire une voiture par une météo clémente. C’en est une autre de le faire lorsque les capteurs de la voiture ne peuvent pas voir la route parce qu’elle est couverte de neige », expose Jim McBride, responsable technique pour les véhicules autonomes de Ford. En effet, la neige vient recouvrir la route et les capteurs du système de télédétection par laser, traditionnellement utilisé pour diriger les voitures autonomes en complément du GPS.

Pour rouler par temps neigeux, Ford a intégré à son modèle de voiture autonome un système de guidage fondé sur des cartes 3D à haute résolution. La voiture a donc des données et des informations détaillées (signalisation, topographie, etc.) concernant les routes qu’emprunte la voiture.

Ford compte rendre la voiture autonome capable de déterminer s’il est possible de rouler en fonction du niveau de dangerosité des conditions.

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