Le leader chinois du e-commerce est accusé d’avoir mis en place un « écosystème » encourageant la vente et la livraison d’articles contrefaits depuis son site officiel mais également sur ses plateformes associées, Taobao et AliExpress notamment.
Mesures judiciaires contre la contrefaçon
Le groupe Kering, propriétaire de marques de luxes telles que Yves Saint Laurent, Balenciaga ou encore Gucci, a déposé un dossier de 142 pages devant la Cour Fédérale de Manhattan afin de demander des dommages et intérêts (notamment concernant ses filiales américaines) à l’encontre d’Alibaba.
Une plainte avait déjà été déposée l’année dernière puis retirée pour entrer en négociation afin de mettre un terme aux incitations à la contrefaçon. Le porte-parole de Kering a indiqué que ces discussions « n’ayant produit aucun résultat significatif, (…) la plainte a de nouveau été déposée ».
Activités commerciales illégales
Kering pointe une série de pratiques qu’il juge délictueuses parmi lesquelles la commercialisation de mots-clés liés à la thématique de la contrefaçon tels que « cuir synthétique » ou des déformations de noms de marque (Guchi pour Gucci par exemple). Selon les avocats du groupe français, 37 000 imitations de sacs Gucci ont été écoulées entre avril et mars 2013.
Un rapport émanant de l’administration d’état du commerce et de l’industrie chinoise (SAIC) sur le sujet est d’ailleurs sans appel : « Des activités commerçantes illégales ont lieu sur les plateformes de vente d’Alibaba, et la société évite depuis longtemps d’y prêter attention et de prendre les mesures nécessaires pour y mettre fin ».