AccueilJuridiqueEscalade dans le conflit qui oppose Uber et les chauffeurs de taxis

Escalade dans le conflit qui oppose Uber et les chauffeurs de taxis

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Un mouvement de grève national et illimité a été annoncé pour jeudi par les chauffeurs de taxis qui dénoncent la généralisation du travail à la demande, selon eux encouragée par le projet de loi Macron. 

Un climat de tensions extrêmes 

La violente agression d’un client UberPop cette nuit à Lyon par des chauffeurs de taxis fait suite à de nombreux autres incidents, notamment à Marseille et à Strasbourg (où un véhicule Uber avait été vandalisé par des taxis). Malgré ce contexte, le groupe américain Uber poursuit sa stratégie de maillage du territoire français en intégrant régulièrement de nouvelles villes à son offre de VTC (voiture de transport avec chauffeur) à prix cassés.

Les chauffeurs de taxis considèrent les plateformes de VTC comme une concurrence déloyale. Dans leur ligne de mire : le projet de loi Macron qui, selon eux, encourage la flexibilité du travail et aurait pour conséquence la généralisation du travail à la demande. Ce conflit entre chauffeurs privés et taxis professionnels semble loin de s’éteindre puisqu’une grève nationale et illimitée a été annoncée pour jeudi. 

Un flou juridique

Malgré les nombreux arrêts préfectoraux (comme dans les Bouches-du-Rhône) rappelant l’interdiction de ce type de transport conduit par des particuliers, le service UberPop reste très dynamique et ne cesse de prendre de l’ampleur. Son application qui permet de réserver et de prépayer une course connaît un succès croissant, ce qui provoque la grogne des chauffeurs de taxis qui se sentent lésés par la plateforme de VTC.

UberPop a bâti son activité sur le flou qui peut exister entre les statuts de salarié et travailleur indépendant. Le groupe américain conteste son illégalité en alléguant que son application ne fait que mettre en relation le chauffeur et le client (en contrepartie d’une commission de 20% sur chaque course). Pour le géant du secteur du VTC, il s’agit d’un simple accord commercial et pas d’un contrat de travail.

Le Secrétaire Général de SUD-Taxis, Mahecor Diouf, est clair : « On demande à l’Etat que les lois soient appliquées pour les VTC, notamment sur le retour à la base et la géolocalisation ». La guerre sociale, médiatique et judiciaire entre Uber et les taxis français semble loin de son épilogue. 

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