Le décret d’application instituant officiellement le CV anonyme n’avait jamais été publié. Cela n’avait pas empêché une grande campagne de communication, incitant les jeunes diplômés et les chercheurs d’emploi à remanier leur CV. Les recruteurs semblent toutefois n’avoir jamais adhéré au principe.
Le Conseil d’État avait pourtant exigé, en juillet 2014, de prendre le décret d’application de la loi sur l’égalité des chances votée en 2006.
Des actions de groupe possibles comme recours
Le CV dit anonyme ne devait comporter aucune mention de l’identité du candidat, de son âge ou encore de son adresse. En résultait ainsi en logique l’impossibilité pour les recruteurs de se baser sur ces critères pour fonder leur choix d’embaucher ou non un candidat.
Le CV anonyme était une mesure introduite pour lutter contre les discriminations à l’embauche, notamment de candidats issus de quartiers dits sensibles et ne disposant ainsi pas de la « bonne adresse ». Nom et prénom pouvaient également constituer une base à la discrimination, si ces derniers se révélaient à consonance étrangère.
Pour permettre de continuer à lutter contre la discrimination dans le monde du travail, il a été annoncé la possibilité de former des recours collectifs, c’est-à-dire des actions de groupe. Ainsi, une organisation syndicale ou une association estimant qu’une entreprise discrimine pourra former une action de groupe à son encontre et demander réparation, pour le compte des personnes discriminées, que ce soit à l’embauche ou lorsqu’elles sont en poste.