Les technologies de la finance (Fintech) attirent les industriels. Seulement, d’après un baromètre Deloitte Harris réalisé avec l’association France Fintech, les Français particuliers utilisent peu ces technologies, les connaissent très mal et n’y repèrent pas vraiment leur valeur ajoutée. Découverte des différents services des Fintech en fonction de leur popularité.
Les agrégateurs de comptes sont les Fintech les plus utilisées en France
Parmi les services sur lesquels l’étude se penche, celui qui est le plus utilisé est l’agrégation des comptes, avec 9% des répondants à l’enquête. 31% des Français seraient intéressés par ce service et 13% seraient très intéressés.
En septembre 2015, un français sur trois était multibancarisé. Les agrégateurs de comptes permettent justement de gérer plus facilement ses finances sans avoir à jongler entre ses divers comptes.
Le français Linxo, par exemple, est un agrégateur de comptes bancaires qui permet de disposer d’une vision d’ensemble de ses finances pour mieux les gérer. Linxo alerte aussi ses utilisateurs pour des dépenses importantes réalisées sur ses comptes ou quand il y a un risque de découvert.
“Suivre tous ses comptes bancaires sur une seule et même application”
Bankin’, un autre agrégateur de comptes, permet de visualiser l’ensemble de ses comptes. 350 banques peuvent être connectées en Europe via l’application de Bankin’. L’application permet de répertorier ses opérations par catégories (impôts, shopping, etc.) et de repérer ses plus importants types de dépenses. L’application propose aussi des graphiques qui illustrent l’évolution des finances. Bankin’ s’adresse aux particuliers mais aussi aux professionnels et aux PME.
L’application Bankin’ est utilisée par près d’un million trois-cent-mille personnes.
Les autres services ont 6% ou moins d’utilisateurs en France
S’en suivent la planification financière et le financement participatif avec 6% d’utilisateurs parmi les répondants. Le conseil automatisé en investissement et l’assurance habitation connectée ont 5% d’utilisateurs et l’assurance santé connectée en compte 4%.
Les 3 services les moins connus et les moins utilisés (3% et moins) sont les dispositifs de formation à la finance, les transferts d’argent et enfin, l’assurance P2P.
L’assurance collaborative n’est pas connue mais intéresserait les Français
Malgré son faible taux d’utilisation, 32% seraient intéressés par l’assurance P2P et 7% seraient très intéressés, selon le baromètre Deloitte Harris.
En France, l’assurance de partage avait vu Kontsurnous.fr, la première assurance collaborative française lancée en 2009, échouée par manque de souscripteurs.
Mais la start-up Inspeer a repris le flambeau et a lancé sa plateforme en mars 2015. Les assurés se regroupent et se couvrent réciproquement d’un petit montant en cas de sinistre. Les clients d’Inspeer peuvent visualiser l’historique de sinistre des autres utilisateurs et ainsi augmenter leur franchise et baisser le coût d’assurance. Inspeer prend une commission de 10%. Le fondateur de la start-up, Louis de Broglie, compare les 90% du montant restant, qui servent à couvrir le sinistre, avec les « 50% [qui] servent réellement à couvrir les sinistres » pour une assurance traditionnelle (30% de commission et 20% de taxes).
“Partagez solidairement les montants non couverts par votre assureur”
En Allemagne, Friendsurance permet de rassembler ses utilisateurs en petits groupes pour souscrire à des assurances et profiter d’une remise d’argent en fin d’année s’ils n’ont pas eu de sinistre.
Au Royaume-Uni, c’est Guevara qui propose des assurances auto. Les usagers se regroupent en communauté et versent une prime qui est divisée entre une cagnotte dédiée au groupe en cas de sinistre et une cagnotte globale à tous les groupes.