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Quand la technologie lutte contre la dépression

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Selon l’OMS, la dépression touche mondialement plus de 350 millions de personnes et serait ainsi la première cause d’incapacité dans le monde. Les technologies peuvent alors devenir nécessaires pour identifier et prévenir ce trouble. Bracelet ou réveil anti-dépression, la technologie se penche sur le cas de la dépression.

S’il existe des traitements pour combattre la dépression, il est pourtant difficile de la diagnostiquer. Selon Denis Fompeyrine, docteur en psychologie clinique, « le nombre de malades de dépression augmente chaque année ».
De plus, la dépression a un réel poids sur l’économie : $43,7 milliards en 1990 aux Etats-Unis (Greenberg, 1993). Les coûts indirects, notamment les pertes de productivité, représentent entre 72 et 88% du coût total de la dépression. Ils traduisent principalement les pertes de productivité, considérables pour la société. Une estimation menée en Belgique indique que la dépression est la maladie la plus coûteuse après les affections cardio-vasculaires (Ansseau, 1998).

Pour répondre au besoin, le docteur Denis Fompeyrine et l’ingénieur Pierre Bassaler-Merpillat ont alors créé la start-up Myndblue, qui leur a servi à mettre au point le bracelet connecté anti-dépression. Durant neuf mois, les deux associés ont pu peaufiner leur innovation au sein de l’incubateur de l’école d’ingénieurs Polytechnique à Palaiseau.

Un bracelet pour mieux lutter contre la dépression

Le bracelet, qui sera disponible uniquement sur ordonnance, serait capable de distinguer la simple déprime de la dépression, un trouble psychiatrique prononcé qui doit être traité médicalement. « Ce bracelet nous aidera à faire le tri. Et si c’est alarmant, cela permettra une meilleure prise en charge », explique Philippe Nuss, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, situé dans le XIIème arrondissement de Paris.

De plus, la dépression est souvent détectée trop tardivement, à cause du manque de formation des médecins généralistes en la matière. Ainsi, en France, 4,5 millions de personnes touchées ou sur la voie d’une dépression ne sont pas prises en charge. Les anciens dépressifs rechutent dans 50 % des cas.

La dépression engendre de vraies douleurs physiques

S’il s’avère efficace, le bracelet anti-dépression, qui sera testé dès février 2016 à l’hôpital Saint-Antoine, permettra aux spécialistes de mieux identifier l’état dépressif chez les patients. 

Cela peut aussi déculpabiliser le patient, rend compte le Docteur Nuss. Car la dépression, ce n’est pas que dans la tête, elle engendre de vraies douleurs physiques. Aujourd’hui, on sait que ce n’est pas qu’une simple histoire de neurotransmetteurs qui fonctionnent mal, de signaux chimiques perturbés. En fait, plusieurs zones du cerveau sont concernées et il y a une anomalie de distribution de l’information entre elles. Ce bracelet permet de déterminer à quel type de dépression on se trouve confronté.

Une technologie qui analyse votre corps et votre comportement

Afin de prévenir la dépression, le bracelet connecté récolte des données comportementales et physiologiques du porteur, telles que le rythme cardiaque, la température du corps, la tension artérielle, le temps de sommeil, l’équilibre au réveil, ou encore l’acidité de la peau.

Après la collecte, le dispositif enregistrera et interprétera ses indicateurs grâce à des algorithmes développés par les deux créateurs, afin de détecter ou non une dépression. « Mais on ne va pas révolutionner la prise en charge, car le tableau de la dépression est vaste et complexe », averti Denis Fompeyrine.

Si les résultats des tests sont concluants, le bracelet connecté sera premièrement réservé aux malades en cours de traitement pour détecter chez eux de possibles signes de rechute. La société Digital for Mental Health envisage premièrement de proposer Myndblue auprès des professions à risques (pour l’armée par exemple), puis au marché de la médecine de ville.

IWAKU, le réveil qui vous soigne de la dépression

Quand le bracelet anti-dépression cherche à détecter à temps la maladie, le réveil IWAKU, pour « I wake you », se charge de prendre soin de la santé de son propriétaire pour lui éviter la déprime ou la dépression. Conçu par le hollandais Jochem Reijndorp, IWAKU se charge du monitoring du cycle de sommeil et calcule la durée de sommeil optimale de son propriétaire, pour le réveiller au bon moment grâce à un éclairage progressif.

Objet connecté au smartphone du propriétaire, IWAKU suit le sommeil de son porteur grâce à des capteurs de mouvements incorporés dans le smartphone. Le réveil se chargera alors de le réveiller en phase de sommeil léger. Il est possible de régler l’intensité et la couleur de ces lumières.

IWAKU sert aussi de luminothérapeute. Utilisé en psychiatrie contre l’insomnie et la dépression, la luminothérapie consiste à exposer les yeux à une lumière aux propriétés proches de la lumière solaire. Elle sert notamment à lutter contre la déprime saisonnière.

Il est aujourd’hui possible d’acheter IWAKU en ligne pour 269 euros.

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