Depuis début juin, les marins de la SCOP SeaFrance avaient déjà bloqué à plusieurs reprises l’accès au Tunnel sous la Manche et au Port de Calais.
Un nouveau bras de fer
Cette nuit, à 1h30, les marins de la SCOP SeaFrance ont mis fin au blocus du port de Calais qu’ils avaient mis en place depuis dimanche 19h30. En ce dernier week-end de retour de vacances, cette action avait empêché les ferries d’accoster et les avait obligés à dérouter les navires vers les ports voisins de Dunkerque (pour le danois DFDS) et de Boulogne-sur-Mer (pour le britannique P&O).
Ce nouvel épisode du conflit MyFerryLink avait pour objet une revendication des marins qui souhaitaient récupérer du matériel sur des navires.
Dans le cadre de la procédure de liquidation judiciaire, seul le liquidateur a autorité sur ce matériel. De plus, il ne peut donner d’autorisation de débarquement sans l’aval des juges.
Avenir des salariés
Après négociations avec l’administrateur judiciaire, la demande des marins, qui portait précisément sur du « matériel de sport, de peinture, de consommables » a finalement été acceptée par la Préfecture du Pas-de-Calais. Le matériel stocké sur ces navires qui doivent prochainement être vendus par Eurotunnel à DFDS, reviendra donc aux marins.
Plusieurs blocages avaient déjà été mis en place depuis le mois de juin en protestation contre le plan gouvernemental de sauvegarde pour MyFerryLink et l’offre de reprise des salariés par DFDS jugée insuffisante.
Le blocus de ce week-end, qui a laissé plusieurs milliers de passagers en attente pendant des heures, intervient juste avant la tenue d’une réunion au secrétariat d’Etat aux transports. Cette rencontre portera sur l’avenir des salariés de la SCOP dont 407 (sur 487) pourraient être repris.