Les actionnaires majoritaires Transdev et Veolia (qui détiennent 66% du capital de la SNCM) souhaitaient depuis longtemps effectuer ce dépôt de bilan afin d’obtenir un placement en redressement judiciaire, seule solution à leurs yeux pour sauver la société.
Un pas vers l’annulation des dettes de la compagnie ?
Selon la direction de la SNCM, cette étape « technique » du dépôt de bilan, si elle évolue vers un redressement judiciaire, pourrait aboutir à l’annulation des condamnations européennes (d’un montant supérieur à 400 millions d’euros).
Mais d’autres éléments viennent aussi assombrir la situation de la société de transports maritimes. Trandev et Veolia ont ainsi demandé le remboursement, de manière anticipée, de prêts à hauteur de 117 millions d’euros. La SNCM risque également de perdre la délégation de service public accordée pour la continuité territoriale par la Corse.
Au vu de ces éléments, le Président du Tribunal pourrait néanmoins prendre une autre décision que le redressement judiciaire et choisir de prononcer la liquidation immédiate de la compagnie, jugée non viable.
Possibilités de reprise
Les actifs de la compagnie, qui compte actuellement 1508 CDI et emploie de nombreux sous-traitants, pourraient faire l’objet d’une reprise, comme l’a indiqué le Président Directeur Général de Transdev, Jean-Marc Janaillac, sur les ondes de France Info.
Selon lui, il existe plusieurs repreneurs potentiels pour la SNCM, « de l’ordre de 5 ou 6, des compagnies sérieuses, venues de différents pays européens, qui regardent actuellement le dossier (…). Il y a des compagnies qui aujourd’hui se sont officiellement déclarées intéressées, il y en a qui se sont officieusement déclarées intéressées ».