« Pour la première fois depuis 2011, nous créons à nouveau de la croissance. » s’est exprimé le Premier ministre Manuel Valls. Cette bonne nouvelle s’explique par plusieurs points comme le prix du baril de pétrole en baisse ou encore le regain d’investissements immobiliers.
Investissement et consommation en hausse
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) l’a annoncé le 29 janvier dernier : l’objectif est atteint. 2015 est ainsi synonyme d’un rebond économique mais surtout d’une croissance en hausse. Michel Sapin, ministre des Finances s’en réjouit, « 2015 a été l’année de la reprise ».
Les raisons sont simples : la population française investit plus et surtout dans l’immobilier. Cette hausse de +0,1% croît pour la première fois depuis mi 2013. Les ménages français ne sont plus les seuls à investir puisque le secteur des constructions et travaux publics s’y intéresse à nouveau. Cet intérêt peut s’expliquer par l’intégration de la mesure de suramortissement au printemps 2015, mesure fiscale qui permet d’améliorer l’investissement en machines. Ainsi, la phase de marge produite par les entreprises se change peu à peu en phase d’investissements. L’État mise sur ces redressements de marge pour atteindre une hausse du PIB de 1,5% sur l’année 2016. Le point fort de l’année 2015 a été le faible taux de l’euro ainsi que le pétrole bon marché. Ces éléments positifs devraient perdurer cette année.
Un ralentissement de la croissance est à noter en fin d’année 2015. Au troisième trimestre la baisse est de +0,3% tandis qu’au quatrième elle se contraste un peu plus de +0,2%.
Les causes de cette légère chute s’expliquent par les faibles dépenses énergétiques des foyers dues aux températures. Trop douces pour la saison, les français ont ainsi moins besoin de chauffage que pour les hivers précédents.
Les attentats de Paris ont également fait baisser le pouvoir d’achat en Ile-de-France. Une reprise de ce dernier est pourtant à noter en décembre 2015.
Le chômage résiste
Même si la croissance peut remercier l’investissement dans l’immobilier, elle n’est cependant pas synonyme d’une baisse du chômage. Le taux de chômage persiste et reste élevé. Il pèse sur les revenus mais aussi sur les activités. On note toutefois des signes intéressants et positifs vis-à-vis du chômage. Cependant, pour créer un regain au niveau de l’emploi, il faudrait que la reprise de la croissance soit assez importante.
Mais d’après les prévisions, ce n’est que fin 2016 que le taux de chômage devrait être légèrement inférieur à celui connu fin 2015.