Le groupe allemand Siemens et le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries étudient en ce moment « une possible offre conjointe pour certains actifs » de la branche énergie d’Alstom.
Le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) vient de faire son entrée dans le dossier Alstom, expliquant « avoir été invité par Siemens à se joindre à lui ».
Siemens à Münich a répondu que « le Japon a les mêmes problèmes que […] l’Europe » pour « l’accès aux sources d’énergies. C’est pourquoi nous avons voulu impliquer notre partenaire japonais […] dans les activités produisant […] de l’énergie ».
Alternative d’une « alliance entre égaux »
L’offre commune devrait être présentée au plus tard lundi, soit une semaine avant l’expiration de celle de General Electric, à l’étude depuis plus d’un mois chez Alstom.
Une source proche du dossier indique qu’il s’agit « davantage d’une offre MHI avec un appui de Siemens », qui serait intéressé par les turbines vapeur d’Alstom et ses activités dans les réseaux de transport d’électricité.
Quant à Siemens, il reste intéressé par les turbines à gaz et propose à Alstom d’apporter une grande part de son activité dans le transport pour la renforcer.
La proposition de MHI est imaginée comme un maintien d’Alstom, « le groupe joue l’alliance entre égaux », ce qui pourrait impliquer, comme le demandait le gouvernement à General Electric un « partenariat » via des sociétés communes et non plus un rachat.
Une source proche du gouvernement indique qu’un « groupe japonais qui propose un partenariat, ce n’est pas la même chose qu’un américain qui propose un rachat ».
Mais, rien ne dit que l’option Siemens-MHI ait les faveurs du conseil d’administration et des actionnaires d’Alstom, car dans l’entourage de l’équipementier français on craint un « démantèlement ».