Selon les informations obtenues par Les Echos, le montant de la cession représente environ 7 fois l’excédent brut d’exploitation de Verallia.
Prédominance de la proposition américaine
C’est donc le fonds Apollo Global Management qui a devancé ses 4 rivaux, dont le portugais Ba Vidro, dans les négociations pour le rachat de la filiale emballage en verre de Saint Gobain. Pour s’imposer, le groupe américain pouvait s’appuyer, en plus de la valeur financière de sa proposition, sur son alliance avec la Banque Publique d’Investissement. Cette position privilégiée avec la BPI a notamment permis de rassurer les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, très vigilants sur un potentiel risque de réduction massive d’effectifs suite à cette transaction.
Avec le rachat de cette filiale de Saint Gobain, Apollo Global Management réalise ainsi sa 5ème opération en France, dont les opérations Constellium (déjà avec la BPI) et Latécoère.
Le dénouement d’un projet ancien
Saint Gobain, qui se présente comme « le leader mondial de l’habitat », avait déjà lancé une première tentative de vente de Verallia en 2007, la filiale ayant été valorisée à environ 4 milliards d’euros. Ce processus avait, à l’époque, été interrompu en raison de la crise financière. Le groupe avait également un temps envisagé une introduction en Bourse avant de finalement se tourner vers une offre de rachat.
La vente de Verallia étant désormais bouclée, le géant français des matériaux de construction compte désormais se concentrer sur la bataille judiciaire qu’il mène avec le chimiste Suisse Sika dont il souhaite s’emparer.