Manageo vous propose la troisième édition de son baromètre sur la parité hommes/femmes à la tête des TPE françaises. Une nouvelle fois, les femmes s’affirment comme étant de bonnes gestionnaires de TPE, avec un taux de défaillance plus faible que celui de leurs homologues masculins.
Mais qu’en est-il des autres constats faits lors de notre précédente édition de 2013 ? Sommes-nous plus proches de la parité ? Manageo a mené l’enquête et vous invite à découvrir toutes les réponses dans la nouvelle édition de son baromètre.
2015, un bon cru pour les dirigeantes
Premier constat positif en 2015 : la part des femmes à la tête de TPE augmente ! Si en 2011 et 2013, près de 28% des dirigeants de TPE étaient des femmes, en 2015, elles sont désormais 32%, ce qui représente 1 743 261 TPE sur les 5 474 436 TPE françaises.
Et les femmes entreprenant de plus en plus, on pourrait bien se rapprocher encore un peu plus de la parité dans les prochaines années. C’est ainsi qu’en 2015, 37% des TPE créées étaient dirigées par une femme. Pour comparaison, en 2011, nous étions à 30% et sur le premier semestre 2016, nous étions à 38%. Un chiffre en constante augmentation !
Si les TPE sont donc toujours majoritairement dirigées par des hommes, le taux de défaillance est plus bas dans les TPE gérées par des femmes : en 2015, 2,12% des TPE ayant une femme dirigeante sont entrées en défaillance contre 3,37% pour les TPE masculines. Le constat était identique en 2013 (1,94% pour les femmes contre 2,64% pour les hommes) et en 2011 (1,23% pour les femmes et 1,68% pour les hommes).
Peut-être une raison supplémentaire d’inciter les femmes à prendre la tête de TPE !
Portrait-robot de TPE françaises
La parité n’est pas au rendez-vous cette année encore chez les dirigeants d’entreprises mais nous avons tout de même voulu essayer de dresser le portrait-robot d’une TPE française.
En 2015, une TPE française est une entreprise employant moins de 10 salariés, relativement jeune, car elle a moins de 5 ans d’existence, et qui présente un faible risque de défaillance.
Passé ce constat, difficile de dresser un portrait unique, car plusieurs points de différences sont à relever entre les sociétés gérées par des hommes et des femmes.
Une TPE « féminine » évolue dans un secteur d’activité… féminin. Soins de beauté, fabrication d’articles de bijouterie, enseignement pré-primaire sont les secteurs dans lesquels il y a le plus de femmes dirigeantes.
Cette TPE est implantée dans l’Ouest de la France, région qui paraît plus propice à l’entreprenariat féminin puisqu’en Bretagne, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, on compte environ 33% de femmes à la tête de TPE (un vrai changement par rapport à 2013 qui consacrait plutôt les régions du Sud-Est de la France).
Enfin, une TPE dirigée par une femme est une petite structure puisqu’elle génère en moyenne un chiffre d’affaires annuel moyen inférieur à 150 000€.
La TPE « masculine » est elle plutôt spécialisée dans le secteur de la construction. Mais elle peut aussi bien être implantée en Ile-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté que dans les DOM-TOM. Contrairement à son homologue féminine, elle génère un chiffre d’affaires annuel moyen plus élevé compris entre 150 000€ et 1 000 000€.
Même si les femmes sont peu représentées à la tête de sociétés, la tendance de 2015 montre un pas en avant vers plus de parité. Et bien que les femmes soient en général dirigeantes de petites structures, que ce soit en termes d’effectif ou de chiffre d’affaires généré, elles apparaissent comme étant de bonnes gestionnaires d’entreprises et n’ont rien à envier à leurs homologues masculins sur ce point.
Ce constat de défaut de parité dans les instances dirigeantes de nos sociétés a ici été évoqué dans les TPE mais il est encore plus vrai dans les grandes entreprises.
Pour preuve, après Elisabeth Badinter, présidente du conseil de surveillance de Publicis depuis 1996, il a fallu attendre le 21 mars dernier pour voir une deuxième femme prendre la tête d’une entreprise du CAC, avec l’arrivée de Sophie Bellon, à la même fonction. Un progrès, certes, mais il ne faut toutefois pas oublier que ces femmes ont été nommées en tant que présidentes d’instances non exécutives mais que les entreprises restent dirigées par des hommes…
Méthodologie
Cette étude a été réalisée à partir d’une base de 5 474 436 très petites entreprises (TPE) soit des entreprises de moins de 10 salariés pour lesquelles nous connaissons le sexe du dirigeant.
La comparaison de ces TPE est faite par rapport aux 7 459 586 entreprises, toute taille confondue, dont nous connaissons le sexe du dirigeant.