Cette cession était en discussion depuis la fin de l’été 2014. Faisant l’objet de négociations exclusives, La Dépêche semblait en bonne voie pour conclure l’affaire. Cela aurait pourtant pris près d’un an, avec une conclusion peu heureuse pour des centaines de salariés.
Autorisation de l’Autorité de la concurrence
Cette nouvelle situation interrogeait nombre d’acteurs de par ses conséquences sur l’homogénéité du paysage journalistique dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. En effet, avec cette fusion, le nouveau groupe La Dépêche du Midi aurait régné sans partage sur ces deux régions. L’Autorité de la concurrence, face à une situation future quasi-monopolistique, a pourtant donné son feu vert à l’acquisition. Jean-Michel Baylet et son fils Jean-Nicolas, propriétaires de La Dépêche du Midi, ont donc réussi leur tour de force : être omniprésent et contrôler l’ensemble des rédactions de deux régions censées n’en faire plus qu’une avec le nouveau découpage administratif des régions de France voté par les députés.
Le coût de cet investissement et de la création de ce supra-groupe est la réduction drastique des effectifs. Environ 150 emplois dans chacune des rédactions des deux journaux vont être supprimés, sur un effectif total d’environ 800 employés à La Dépêche et 900 aux Journaux du Midi. Avec ce tour de force, les Baylet père et fils revendique la 4ème place en France des groupe de presse régionale français.