Longtemps mis de côté par les investisseurs, le marché africain (dont la croissance est estimée à 4,5% pour 2015) est désormais une cible privilégiée pour les géants de la consommation, parmi lesquels on retrouve de nombreux groupes français.
Emergence de galeries marchandes
A la fin de l’année, la plus grande galerie marchande de Côte d’Ivoire ouvrira ses portes. Parmi les 50 enseignes qui y seront présentes, le complexe commercial comptera un hypermarché Carrefour et des points de vente Jeff de Bruges, La Grande Récré (Ludendo) et l’Occitane.
Richard Bielle, Président du directoire du distributeur CFAO, constructeur de la galerie, décrit ainsi la gamme de produits proposés à la clientèle locale :
A l’image de ce chantier, d’autres galeries marchandes vont prochainement ouvrir dans la région, du Nigeria au Cameroun. Ces points de vente qui attirent une clientèle nombreuse suscitent désormais l’intérêt de géants de la distribution mondiale tels que Carrefour ou Walmart.
Les industriels occidentaux approfondissent leur présence en Afrique
Parfaite illustration de cette attractivité nouvelle du continent africain, le mastodonte Procter and Gamble a annoncé un plan de 450 millions de dollars pour la modernisation et la construction d’usines au Nigeria, en Afrique du Sud et au Maroc. Son concurrent Unilever est, quant à lui, déjà enraciné au Kenya et au Nigeria.
Le groupe Danone qui voit le continent comme une « nouvelle frontière », multiplie les prises de participations et les acquisitions dans cette zone géographique.
Longtemps considéré uniquement comme un réservoir de matières premières, l’Afrique est désormais un marché de premier plan en termes de consommation.
Avec 50% de la population âgée de moins de 20 ans et 50 villes comptant plus d’1 million d’habitants, le continent voit émerger une classe moyenne dont le pouvoir d’achat augmente. Selon des responsables du cabinet d’audit et de conseil Deloitte, il s’agit « d’un terrain de jeu incontournable pour les distributeurs et les fabricants (…). Il y a aussi eu une prise de conscience des pays africains qui ont compris que leur croissance ne pouvait pas seulement reposer sur des matières premières qui sont très volatiles ».