L’industrie de transformation des matières plastiques française et ses fournisseurs prévoient une hausse d’activité en 2014. Malgré la concurrence américaine, des restructurations et une possible hausse des prix dans la plasturgie inquiètent le secteur.
Michel Loubry, directeur général de Plastics Europe, anticipait début mai une augmentation de 2,5 % de la production en 2014 (après un recul de 1,8 % en 2013), expliquant que les industriels français (qui sont pour la plupart des grands groupes) profitent du dynamisme retrouvé dans les secteurs des emballages plastiques. Ayant réussi à se positionner plus tôt que leurs concurrents européens sur des spécialités moins touchées par la crise, la Fédération de la plasturgie et des composites française annonce 2 % de croissance en 2014.
Jean Martin, délégué général de la fédération rajoute : « nous avions plutôt prévu 1 % au début de l’année après une année 2013 stable », alors que quelques grands consommateurs de plastiques reprennent leurs commandes, d’autres secteurs comme l’automobile ou les cosmétiques montrent des signes encourageants.
Augmentation des importations
Les professionnels du secteur s’inquiètent de la concurrence croissance de la production américaine qui profite des bas coûts du gaz de schiste et d’un dollar toujours plus compétitif que la monnaie unique. D’ailleurs certains professionnels s’orientent vers ces nouveaux approvisionnements.
Michel Loubry rappelle que « les importations hors Europe de matières plastiques sont passées de 12 à 16 % en 5 ans » tandis que « la part de l’Europe dans la production mondiale de matières plastiques est passée de 24 % à 20 % ». Par conséquent, les producteurs prévoient une réduction de 12 % de leur capacité qu’ils seront forcés de répercuter sur les prix.
Décidément, le marché des objets de consommations courantes (puériculture, mobilier design, outillage, …) est inflexible, les commandes sont en dent de scie et les grandes séries sont en baisse, obligeant les entreprises à changer de stratégie pour résister aux turbulences du marché.