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Contre-offre sur CIAT par le petit-fils du fondateur

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La compagnie industrielle d’applications thermiques CIAT, créée en 1934, est à l’origine spécialisé dans l’échange thermique, par la suite l’entreprise s’est orientée vers le traitement de l’air, la réfrigération et les pompes à chaleur. Son siège social et son principal site industriel sont implantés à Culoz dans l’Ain, entre Lyon et Genève. En 2013, l’entreprise réalisait 256 millions d’euros de chiffre d’affaires. 

Crainte d’un futur démantèlement

Le 7 avril dernier, CIAT est mise en vente, l’entreprise intéresse alors l’allemand Bosch, l’italien ClimaVeneta (groupe De Longhi IT) et l’américain Carrier (groupe UTC). Seul l’américain est en mesure de déposer une offre concrète sur la table. Selon la CFDT, l’entreprise américaine UTC, qui dispose d’une filiale de 1089 salariés à Montluel (dans l’Ain), avait la faveur de la direction du groupe.

Elizabeth Le Gac et Rémy Lasnet, secrétaire général et secrétaire régional de l’Ain, ont adressé le 15 juillet un courrier à Jean-François Carenco, préfet de Rhône-Alpes, lui demandant un rendez-vous d’urgence « avant que des décisions dommageables soient prises » et qu’une « ETI française, leader sur son marché, soit démantelée ».

Volonté de sauver un savoir inestimable

Devant le projet de rachat de CIAT par le géant américain UTC, Benoît Falconnier, petit-fils du fondateur, travaille à une offre d’achat concurrente. Entrepreneur de talent, il a travaillé pendant trois ans dans l’entreprise familiale et explique dans un entretien aux Echos :

« je baigne dans cette entreprise depuis ma naissance. Mon grand-père l’a créée, mon père a présidé le conseil d’administration. Lorsque j’y ai travaillé, j’y ai découvert un savoir-faire inestimable »

Bien que le dossier de financement ne soit pas encore bouclé, Benoît Falconnier ne se résout pas à voir l’entreprise passer sous contrôle américain, tout comme les syndicats qui craignent de lourdes restructurations.

La vente de l’entreprise aux américains semble déjà être faite

La famille Falconnier, actionnaire à 54% de CIAT, et le groupe clusien Somfy, 46 % du capital, sont entrés fin juillet en négociation exclusive dans l’objectif de boucler la cession avant la fin de l’année.

Benoît Falconnier a regretté que « les actionnaires soient peu informés de la situation actuelle et qu’ils agissent un peu comme des « sleeping partners » ». A la suite du dépôt de cette offre concurrente, ceux-ci n’ont fait aucun commentaire, en revanche un proche de la famille a cependant qualifié la démarche de Benoît Falconnier de « peu crédible ». Etant donné qu’il s’est retiré du capital de CIAT fin 2012, il ne peut plus peser sur l’avenir de l’entreprise fondée il y a quatre-vingts ans, sauf à déposer lui-même une offre de rachat, c’est du reste sa démarche. Il précise enfin : 

« ce n’est pas que je souhaite empêcher UTC de racheter l’entreprise, mais j’ai la conviction que CIAT peut vivre de façon indépendante ».

Cependant, depuis le début de la crise, le groupe CIAT est en difficulté. En cinq ans, le chiffre d’affaires est passé de 360 millions à 256 millions d’euros, tandis que l’excédent brut d’exploitation a été divisé par 2, pour retomber à environ 16 millions. Les actionnaires souhaitent se désengager au plus vite et jugent que la cession à UTC est la meilleure option.  

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