Le groupe va également redéfinir sa politique d’intéressement salarial et entamer des négociations concernant le temps de travail.
Le personnel impacté par les résultats du groupe
Philippe Knoche, Directeur Général d’AREVA, a annoncé aux syndicats un plan de restructuration global. Avec pour objectif la réduction des frais de personnel, la direction a ainsi choisi de supprimer entre 3 000 et 4 000 postes en France sur trois ans. Le groupe, qui compte actuellement 44 000 salariés, va également effectuer des coupes dans ses effectifs au niveau mondial.
Cette restructuration est une conséquence directe des résultats affichés par l’équipementier nucléaire. En effet, l’année dernière, AREVA a subi un recul de 8% de ses revenus (à hauteur de 8,3 milliards d’euros) et des pertes de 4,8 milliards d’euros. Sa masse salariale représente 3,3 milliards d’euros. Le DRH François Nogué analyse : « Le dernier plan de compétitivité du groupe était essentiellement basé sur les achats et sur l’évolution des process industriels et assez peu sur les frais de personnel ».
Négociations sociales
Pour mettre en œuvre les mesures d’économies décidées, plusieurs leviers seront utilisés. Des négociations syndicales vont ainsi être entamées afin d’organiser un plan de cessation anticipée d’activité pour les salariés proches de la retraite ainsi que des départs volontaires. Si le Ministre de l’Economie a déclaré à l’AFP qu’en France « aucun licenciement n’est envisagé et les sites de production seront préservés », FO précise néanmoins : « Les volontaires devront avoir le profil désiré et être dans le bon établissement. Du coup, la direction a bien conscience que cela ne suffira pas, et prévoit des mobilités « suggérées », et n’exclut pas des licenciements ».
Pour parvenir au milliard d’euros d’économies espéré par le groupe d’ici 2017, AREVA compte également renégocier certains accords sociaux comme l’intéressement et le temps de travail (en fonction du statut des salariés).