Cette acquisition pourrait également voir ressurgir les vieux démons de General Electric en produisant une situation de quasi-monopole ; situation que l’Autorité de la concurrence ne manquerait pas d’analyser, quitte à bloquer la cession.
Un actionnaire demande à l’AMF d’ouvrir une enquête
Le parcours d’acquisition de la branche énergie d’Alstom par GE est donc semé d’embûches. D’autant plus, que le Journal du Dimanche a révélé qu’un actionnaire individuel d’Alstom a demandé à l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) d’ouvrir une enquête. Cette enquête porterait notamment sur la sincérité des comptes du groupe, biaisée notamment par un manque flagrant de communication financière. Les procédures d’obtention de marchés à l’étranger seraient également dans le viseur, notamment après le travail de l’association Sherpa, qui avait par ailleurs dénoncé les violations des règles du droit du travail par Vinci sur ses chantiers qataris.
Pour espérer conclure cette opération que les dirigeants d’Alstom considèrent comme pouvant avoir un « impact positif pour l’Europe, y compris sur le futur environnement concurrentiel », General Electric va plaider sa cause auprès de Bruxelles. La Commission s’interroge notamment sur les conséquences concurrentielles d’un tel mariage, évalué par ailleurs à près de 12 milliards d’euros. En effet, si General Electric se portait effectivement acquéreur de la branche énergie d’Alstom, il n’y aurait plus que deux acteurs majeurs de « la fabrication et de l’entretien des turbines à gaz de haute puissance pour centrales électriques » selon Le Monde.