« Ils ont juste à poser leur question très naturellement à Jam, et nous derrière, on a des outils pour leur trouver la bonne réponse le plus rapidement possible », explique Marjolaine Grondin, qui a co-fondé Jam via Blackbird SAS.
Jam répond en 5 minutes aux questions
Il est possible d’échanger avec l’IA par SMS en envoyant sa requête au 06 44 63 04 04 ou via Facebook Messenger. Cette dernière application permet de correspondre via l’étranger. Prochainement, il sera même possible d’utiliser WhatsApp ou Twitter pour formuler ses requêtes.Selon la start-up, Jam est passé en 4 mois de 3 000 utilisateurs à 25 000 en janvier dernier, avec une croissance de 1 à 2% par jour. Si 3 000 à 6 000 messages sont ainsi échangés chaque jour, soit plus de 500 000 messages échangés depuis le lancement, l’intelligence artificielle Jam réussit pourtant à répondre en moyenne 5 minutes après l’envoi de la demande de l’étudiant.
« Derrière, il y a des humains qui sont aidés […] par l’intelligence artificielle », explique Marjolaine Grondin. Le logiciel va tout d’abord traiter la demande en la catégorisant, selon s’il s’agit d’une demande de logement, de stage ou encore d’emploi. Ce premier processus permet ensuite à l’IA de poser automatiquement les questions nécessaires à la poursuite de la requête. Pour un logement, explique Marjolaine Grondin, « j’ai besoin de savoir la superficie, le prix maximum, s’il y a APL […] Très rapidement, on va affiner sa demande et pouvoir aller chercher dans plusieurs ressources » des propositions pour l’étudiant. Pour trouver les bonnes annonces, Jam est « branché, dans le cadre du logement, à SeLoger, à PAP, à Locatme (ndlr : exploitée par Tenant Cloud), A Vendre A Louer, etc ».
Jam commercialise des offres de visibilité aux entreprises
Pour les étudiants, l’utilisation du service est gratuite. Pour se financer, le service Jam commercialise des offres de visibilité aux entreprises qui recrutent des étudiants, à l’instar du service de livraison Deliveroo ou de l’application pour mamans ou futurs mamans WeMoms. « Aujourd’hui, 40% de nos demandes concernent les stages, un petit job, un premier emploi ou même des missions », explique Marjolaine Grondin. Jam s’instaure ainsi comme un intermédiaire et veut proposer aux entreprises des profils d’étudiants qui correspondent à leur demande. Pour faciliter les échanges, « l’étudiant va pouvoir faire une demande que [Jam] va [directement] faire remonter à l’entreprise, et donc il n’a vraiment rien à faire ». Grâce au service qui a été lancé en septembre 2015, plus de 600 emplois ont été pourvus.
Une belle levée de fonds
Jam a de plus levé 1 million d’euros en janvier 2016 grâce au fonds de capital-risque des entrepreneurs internet français ISAI. Plus d’une dizaine d’investisseurs ont investi dans la start-up. Jam avait déjà levé 330 000 euros par le passé.