Vous hésitez entre l’EURL et la SASU pour lancer votre activité ? Vous n’êtes pas seul ! Ces deux formes juridiques sont prisées par les entrepreneurs qui se lancent seuls. Pourtant, leurs différences peuvent avoir un impact direct sur votre fiscalité, votre protection sociale ou votre manière de gérer. On vous aide à faire le bon choix selon votre profil, vos priorités et vos projets.
Le régime social du dirigeant : un impact majeur sur votre protection
La première différence concerne votre statut social en tant que dirigeant. En EURL, vous êtes affilié au régime des travailleurs indépendants (SSI, ex-RSI), ce qui a plusieurs conséquences. En SASU, vous relevez du régime général de la Sécurité sociale comme un salarié (sans chômage toutefois).
En EURL, les cotisations sociales sont moins élevées, mais la couverture sociale (retraite, arrêt maladie, etc.) est moins protectrice. En SASU, vous bénéficiez d’une meilleure protection, mais au prix de charges sociales plus lourdes.
Il faut donc faire un choix entre cotisations moins chères, mais couverture réduite (EURL) ou protection sociale plus complète, mais plus coûteuse (SASU). Si vous souhaitez créer une EURL gratuitement en ligne tout en étant accompagné, vous pouvez suivre les étapes expliquées sur ce site.
La fiscalité : souplesse ou simplicité ?
Le régime fiscal par défaut diffère selon la forme choisie. L’EURL est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) si l’associé unique est une personne physique. La SASU est, quant à elle, soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut.
Mais attention, les deux structures peuvent opter pour l’un ou l’autre régime sous conditions. Cela vous laisse une marge de manœuvre stratégique selon vos revenus et votre projet. Voici un résumé utile :
- EURL (IR par défaut) : avantageux si vous avez peu de charges et que vos revenus sont faibles au départ ;
- SASU (IS par défaut) : intéressant si vous souhaitez lisser votre revenu et bénéficier de l’optimisation fiscale via les dividendes.
La bonne formule entre EURL ou SASU dépendra donc de vos objectifs : vivre immédiatement de votre activité ou capitaliser à long terme.
La gestion au quotidien : formalisme et liberté
La SASU est souvent perçue comme plus souple pour l’avenir, notamment en cas d’ouverture du capital à d’autres associés. Cependant, elle impose un formalisme plus poussé que l’EURL.
En EURL, la gestion est simplifiée. Vous pouvez prendre des décisions seul sans rédiger de procès-verbaux complexes. Le fonctionnement est encadré, mais peu contraignant. Cela rassure les profils qui veulent se concentrer sur l’opérationnel. En SASU, même en étant seul, vous devez respecter des obligations de forme plus strictes :
- rédiger un rapport de gestion si certaines conditions sont remplies ;
- tenir une assemblée annuelle ;
- justifier formellement certaines décisions.
Cela peut évidemment représenter un frein si vous cherchez la simplicité au quotidien dans la gestion de votre entreprise.
L’évolution de votre entreprise : quel avenir voulez-vous ?
Le dernier critère clé concerne la capacité à évoluer. Si vous envisagez de faire entrer des investisseurs ou de vous associer à terme, la SASU est nettement plus flexible.
En SASU, vous pouvez facilement transformer l’entreprise en SAS pluripersonnelle. Vous pouvez aussi émettre des actions, accorder des BSPCE ou structurer une levée de fonds. C’est une forme plébiscitée dans les projets innovants ou à fort potentiel. L’EURL, elle, est idéale pour un projet solo stable. En cas d’association, elle devra être transformée en SARL, ce qui implique davantage de contraintes administratives. Avant toute décision, posez-vous donc les bonnes questions :
- Voulez-vous rester seul longtemps ?
- Avez-vous un projet à croissance rapide ?
- Souhaitez-vous attirer des partenaires ?
La réponse à ces questions vous guidera vers la bonne structure. Toutefois, sachez qu’il n’y a pas de bon ou mauvais choix universel. L’EURL et la SASU ont chacune leurs atouts. Le tout est de bien cerner vos priorités immédiates et vos ambitions futures.