Le plan annoncé par le fabricant des frégates et des sous-marins de la Marine Nationale intervient après une année 2014 marquée par des pertes record.
Investissements sur plusieurs pôles
Hervé Guillou, PDG de DCNS, a annoncé hier à Paris un plan stratégique pour l’avenir du groupe contrôlé à 64% par l’Etat Français et à 35% par Thalès. Le constructeur qui confirme son objectif « d’être et de rester le champion européen du naval de défense » prévoit d’importants investissements afin de passer de 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires à 5 milliards d’euros d’ici 2025.
Ces investissements, chiffrés entre 55 et 80 millions d’euros, se déclineront sur plusieurs pôles : entre 35 et 40 millions d’euros pour la modernisation de l’outil industriel et entre 10 et 20 millions d’euros pour le développement et la recherche. Une enveloppe entre 10 et 20 millions d’euros sera également allouée au développement international. Le groupe compte d’ailleurs réaliser plus de 50% de son chiffre d’affaires en dehors de l’Hexagone d’ici à 2025.
Réductions de coûts
Le « plan de progrès » présenté par DCNS comprend un large volet d’amélioration de la compétitivité incluant des réductions de coûts. Selon Hervé Guillou, « l’équilibre des comptes sera retrouvé en 2015, mais cela ne suffit pas ». L’objectif annoncé est de réduire les coûts de 15% d’ici à 2018.
Ainsi, les effectifs du groupe, qui représentent au total 13 120 salariés, pourraient être redéployés entre Paris et la Province. Le personnel administratif d’Ile-de-France serait réduit et celui des sites de production en régions, renforcé. Selon le dirigeant de DCNS, ces mesures pourraient améliorer le résultat d’exploitation « d’un peu plus de 100 millions d’euros en 2018 ».