Le secteur des énergies maritimes renouvelables est particulièrement prometteur pour les entreprises françaises. Notre pays ambitionne d’ailleurs de devenir leader dans ce marché d’ici à 2025.
Une infrastructure prometteuse
La société Hydrotube Energie a placé hier le générateur de l’hydrolienne qu’elle avait mise à flot dans la Garonne, à Bordeaux près du Pont d’Aquitaine. Cet ultime élément, ajouté au flotteur de 4 tonnes déjà présent dans l’estuaire, lance le départ de plusieurs mois d’expérimentations.
L’objectif pour l’entreprise bordelaise est de proposer ensuite son infrastructure aux marchés africains, très en demande d’approvisionnement électrique en raison d’importantes carences de réseaux. L’ingénieur Gildas Gérard détaille ainsi au journal Sud Ouest les possibilités offertes par cette hydrolienne sur les puissants fleuves africains : « Sur le Congo, ça ferait un coût du kilowatt heure à 3 ou 4 centimes, soit 3 000 personnes alimentées en électricité pendant un an ».
Une dynamique nationale
Hydrotube Energie est loin d’être la seule entreprise française à se lancer dans ce type d’expérimentations. En novembre 2014, la société Hydroquest avait installé une hydrolienne fluviale à Orléans. D’autres sites, tels que la Bretagne ou les DOM-TOM sont également envisagés pour accueillir des infrastructures de ce type.
Les énergies maritimes renouvelables sont un domaine dans lequel la France est un acteur incontournable. L’Hexagone est ainsi le 2ème pays au monde pour le nombre de brevets déposés dans le secteur de l’hydrolien. Au cours des 10 prochaines années, la France va investir 113 millions d’euros dans ce secteur d’activité. Notre pays ambitionne d’en devenir le leader mondial. D’ici à 2020, ce sont 40 000 emplois qui devraient être créés dans cette filière.