Selon le grand groupe de Clermont-Ferrand, le papier et le numérique sont deux supports complémentaires qui peuvent cohabiter.
Un support qui reste dynamique
Depuis l’arrivée des premiers systèmes de guidage des automobilistes il y a 15 ans, les ventes de cartes routières Michelin sont en chute libre. Néanmoins le marché semble désormais se stabiliser. Selon Philippe Sablayrolles, responsable de la production cartographique de Michelin, « On assiste à un changement de l’usage. La grande majorité des gens ne se servent plus de la carte pour faire du guidage et pour arriver à destination. Elle devient un objet de préparation et de découverte, et moins de navigation ».
Le département cartographie de Michelin écoule encore ainsi entre 7 et 8 millions de cartes routières chaque année. En position de leadership, le fabricant de pneus détient 75% des parts de marché de ce secteur en France. Selon la direction, cette branche de son activité représente moins de 1% du chiffre d’affaires total du groupe (qui était de 19,6 milliards d’euros en 2014) mais n’est pas déficitaire. D’ailleurs, Michelin sort régulièrement des nouveautés dans sa collection de cartes.
Economie numérique
Pour s’adapter face aux nouveaux systèmes numériques, le groupe avait lancé en 2011 une application mobile de navigation qui a désormais une fonction GPS. Le site d’itinéraires créé en 2001, ViaMichelin, est de son côté décliné pour 13 pays européens et intègre des applications mobiles telles que les conditions de circulation en temps réel.
Le business model de cette activité repose sur le fait de faire payer aux marques la visibilité et la publicité associées à ces applications gratuites. Ainsi, sur les itinéraires, la présence de restaurants McDonalds est notifiée. D’autres partenariats permettant de faciliter la mobilité sont en préparation.