Le crowdfunding, ou financement participatif, a l’avantage de répartir le risque financier sur un plus grand nombre d’investisseurs et de les impliquer dans un projet. C’est donc une excellente solution pour démarrer une activité ou développer une solution innovante.
Le crowdfunding, qu’est-ce c’est ?
Développer un produit, un projet ou une entreprise nécessite naturellement des fonds. C’est le nerf de la guerre. Impossible d’obtenir des locaux, du matériel, d’embaucher du personnel qualifié, de financer la recherche, de réaliser un prototype ou de faire développer une application sans argent. Or, les banques sont souvent réticentes à l’idée de financer de nouvelles activités, par manque de garantie de réussite.
Plutôt que de faire appel à un ou plusieurs gros investisseurs, le principe du crowdfunding est d’impliquer un grand nombre de personnes qui vont chacune participer pour de petites sommes. En associant un grand nombre de personnes pour de petites sommes, mais qui au total représentent un montant important, on multiplie les chances d’obtenir le financement nécessaire tout en minimisant les risques pris individuellement par les investisseurs. Le financement participatif cumule donc deux avantages : permettre à ceux qui ne répondent pas aux conditions des banques pour obtenir un prêt de lever des fonds suffisants rapidement et permettre à chacun de devenir investisseur sans pour autant engager des sommes importantes.
Le crowdfunding est légalement encadré en France depuis 2014, comme nous l’expliquons dans cet article.
Un financement, sous quelle forme ?
Le financement participatif peut prendre plusieurs formes, attirant souvent des investisseurs pour des raisons différentes.
Le don
La première forme que peut prendre le crowdfunding est le don. Comme son nom l’indique, il s’agit d’investir un montant de son choix pour financer un projet. Le don peut alors être de trois types :
- Pour un don sans contrepartie, l’investisseur donne la somme promise sans rien attendre en retour. Il s’agit donc souvent d’une participation pour le plaisir, par conviction ou pour aider un entrepreneur à se lancer.
- La deuxième forme est le don avec contrepartie. Il ne s’agit pas d’une contrepartie financière, comme on peut le voir avec d’autres types d’investissement. C’est avant tout symbolique. On trouve généralement plutôt ce que l’on appelle des « goodies ». Cartes postales éditées spécialement pour l’occasion, t-shirts à l’image de l’entreprise ou du produit, stylos… sont autant de contreparties possibles. Une équipe de course moto financée par le crowdfunding peut par exemple proposer à ses investisseurs un tour dans les stands lors de compétitions ou des essais de motos avec les pilotes.
- Enfin, la dernière forme de don consiste en une précommande ou une prévente du produit financé. Une fois le projet financé et lancé, les investisseurs seront les premiers livrés à la sortie du produit, souvent même avant le début de sa commercialisation. Un exemple typique est celui d’un musicien qui a besoin de fonds pour enregistrer son disque. Dès que celui-ci sera finalisé, tous les investisseurs en recevront un exemplaire.
La prise de participation
Enfin, le crowdfunding peut se matérialiser tout simplement sous la forme d’un prêt plus classique. Il peut être avec ou sans intérêt, et ne fait l’objet d’aucune garantie ou caution, contrairement au prêt qui pourrait être accordé par une banque.
Des plateformes de crowdfunding
Les plateformes de financement participatif mettent en relation les entrepreneurs ou porteurs de projets et les investisseurs potentiels. La plateforme fournit naturellement sur son site tous les outils nécessaires au responsable du projet pour le décrire (capital nécessaire, contreparties, délais…), le présenter aux internautes et aux investisseurs pour décider quels projets sont susceptibles de les intéresser.
La promotion des projets ne se limite généralement pas à la plateforme et les réseaux sociaux sont un vecteur important de publicité afin d’attirer le plus grand nombre possible d’investisseurs.
Un investisseur a donc la possibilité de sélectionner un ou plusieurs projets qui peuvent l’intéresser et choisir parmi les différentes propositions de financement disponibles.
A l’issue de la période de collecte, si le montant du financement demandé est atteint, celui-ci est transmis au porteur du projet. Dans le cas contraire, les investisseurs sont remboursés.
Si la campagne de financement est un succès, la plateforme de crowdfunding est alors rémunérée pour ses services sous la forme d’une commission. Les contreparties prévues peuvent être gérées par la plateforme, ou bien encore directement par le porteur du projet.
Par exemple, début 2017, la start-up française Wattsplan avait besoin d’un financement pour perfectionner son application. Suite à une campagne lancée sur la plateforme Wedogood, l’entreprise a pu convaincre 49 investisseurs et a réuni 14 750 € en quelques semaines. Cette somme a permis de réaliser une version mobile de l’application et de lui ajouter des fonctionnalités comme une plateforme de paiement.
Bien choisir sa plateforme de crowdfunding
Il existe un grand nombre de plateformes de financement participatif. Certaines sont plus adaptées à des projets personnels ou individuels et d’autres sont plus orientées vers les entreprises. Il est important de bien choisir sa plateforme afin de mettre toutes les chances de son côté afin de récolter les fonds souhaités. Un certain nombre de critères permettent de se faire une idée de la notoriété et de l’efficacité d’une plateforme de crowdfunding. Le nombre de projets financés, la fréquentation du site (évaluée au travers des blogs, forums, commentaires laissés par les internautes), la présence et l’investissement sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) sont autant d’indicateurs pouvant aider à choisir.
Cela donne une indication intéressante sur la concurrence éventuelle pour obtenir le financement et sur les chances de réussite. Plus le taux de financement est élevé, plus il y a de chances que le projet soit un succès.
Il est important sur une plateforme de vérifier le nombre de projets proposés dans la même catégorie que le projet que l’on souhaite financer et de le comparer au nombre de projets ayant obtenu leur financement dans cette même catégorie.
Le choix de la plateforme se fait également en fonction de sa spécialité.
- Certaines sont plutôt orientées vers le don ( Kisskissbankbank, Ulule, Notrepetiteentreprise ou le géant Kickstarter, arrivé en France en 2015…),
- D’autres dans la prise de participations (SparkUp, Happy Capital, Anaxago…),
- Ou encore dans les prêts (Hello merci, Babyloan, Unilend…),
- Enfin, certaines plateformes comme FondationMynewsstartup ou encore U’start me proposent l’ensemble des trois types de financements.